Patrimoine mondial des

„palafittes préhistoriques autour des Alpes

 

L’idée…

Les sites lacustres de l'espace alpin comptent parmi les biens culturels archéologiques majeurs en Europe. Étant donné que les sites palafittiques préhistoriques se trouvent dans différents pays longeant les Alpes, il était clair dès le départ que la candidature devait être sérielle et transnationale.

L'inscription des palafittes sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO et la mise en place de mesures de sensibilisation permettra à un large public de prendre conscience du caractère exceptionnel de cet héritage culturel. Par ailleurs, cette candidature favorisera, au niveau international, les échanges scientifiques visant la protection des sites palafittes et leur mise en valeur.

La candidature des Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes a été mené au niveau international sous l'égide de la Suisse. Tous les pays qui touchent au pied des Alpes y ont participé : Allemagne, Autriche, France, Italie, Slovénie et bien sûr, la Suisse. On dénombre quelque 1000 sites palafittiques. Les 111 sites avec le plus grand potentiel scientifique ont été choisi pour cette candidature en série.

sur le chemin de la candidature…

Les premières réflexions concernant une candidature des sites palafittiques pour le patrimoine mondial sont apparues en Suisse dès 2003. Après l’inscription du projet sur la liste indicative,  la Suisse a pris contact officiellement avec d’autres Etats intéressés. De 2007 à 2010, les six Etats Partis concernés ont préparé le dossier de nomination selon les Orientations devant guider la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial.

Le dossier de proposition d'inscription des Palafittes Prehistoric Pile Dwellings around the Alps a été remis à l'UNESCO en janvier 2010. En meme temps, les Etats Partis ont mis en vigueur une convention de gestion intergouvernementale. La première réunion du groupe international de coordination a eu lieu à Ljubljana le 4 mai 2010.

Le dossier sera examiné d'ici le mois de mai 2011 par une organisation mandatée par l'UNESCO. Dans le cas des sites lacustres, il s'agit d'ICOMOS. L’expert a visité les sites palafittiques en septembre et en octobre 2010 et a rendu son rapport. 

Dans une letter datée du 14 décembre 2010, ICOMOS a demandé d’éclaircir certains points (informations complémentaires) surtout ce qui concernait la contribution de chaque site pour l’ensemble de la valeur universelle exceptionelle.  Cette information complémentaire a été déposée à Paris à la fin du mois de février 2011 avec une liste réduite à 111 composants et en même temps qu'une version révisée du plan de gestion 2.0

En mai, ICOMOS a recommandé d'inscrire la candidature sur la liste du patrimoine mondial.

Inscription en série

Une proposition d'inscription en série est une proposition d'inscription comprenant deux zones ou davantage, non reliées physiquement. Dans une inscription en série, ce ne sont pas les composants à titre individuel, mais la série complète qui représentent la valeur universelle exceptionnelle.

Une proposition d'inscription unique au patrimoine mondial peut contenir une série de biens culturels et/ou naturels à des emplacements géographiques différents, à condition qu'ils soient reliés parce qu'ils appartiennent :

  1. au même groupe historico-culturel ;
  2. au même type de bien caractéristique de la zone géographique ; 
  3. à la même formation géologique, géomorphologique, la même province biogéographique, ou le même type d'écosystème (Orientations §§ 137-139).

 

Gestion

Les Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes jouissent d’une protection légale en conformité avec le système juridique en vigueur dans les pays respectifs. Toute mesure ayant des conséquences mettant en danger la valeur patrimoniale des sites archéologiques inscrits sur la liste est bannie. Le système commun de gestion est à la fois exhaustif et transversal : il intègre tous les échelons du pouvoir étatique et des autorités en charge, y c. les communautés locales, et ceci dans chacun des pays participants. Les différents systèmes légaux nationaux sont intégrés à un système de gestion international, par le biais d’un groupe de coordination déjà mis en place et sur la base d’un contrat de gestion signé par tous les Etats-membres. Les objectifs communs sont établis dans un plan de gestion régulièrement mis à jour et ensuite traduits dans des projets concrets au niveau international, national, régional et local.